TOI Notre Dame, nous t'espèrons ...
Partir d'un détournement spirituel d'une cantique religieux marial quelque peu réputé pour commencer cet article !
A croire qu'aujourd'hui, c'est à dire depuis les débuts du XXIème siècle, il ne peut plus rien se faire, tant dans la sphère privée que dans le champ public, sans polémique !
La dernière dans le département 55 : quid des travaux engagés pour la restauration de l'église Notre Dame de DUGNY sur Meuse ?
Depuis 1905, pratiquement rien n'a été fait ! Une simple mise en protection minimale au cours du dernier siècle, but unique : quelle ne s'effondre pas !
Impossible à visiter, royaume des pigeons et depuis sa désacralisation ... inutilisable et particulièrement dangereuse ...
Depuis 2 ans, oui depuis grosso modo 730 jours, le chantier de restauration de l'édifice remarquable est lancé pour des sommes considérables. Chantier sensible et délicat bénéficiant de toutes les surveillances obligatoires institutionnelles : Architecte des bâtiments de France, Archéologue de la Drac, Archéologue universitaire réputé ! Une réunion de chantier par mois !
Et c'est au moment où les responsables intercommunaux vont s'attacher à lancer la 3ème tranche de travaux visant à réouvrir la belle endormie, visant à permettre une réutilisation culturelle et artistique de ce monument qui aurait pu en son temps concourir à "Chef d'oeuvre en péril" que de belles âmes montent au créneau comme on dit pour dénoncer ...
Mais au fait pour dénoncer QUOI ?
RIEN car par prudence le chantier fut arrêté quelques jours pour vérifier si les entreprises respectaient le cahier des charges et alors ...
Ni les archéologues de la Drac, ni les archéologues historiens de l'Université ne contestèrent le bien fondé de ce qui est entrepris à dessein.
Il faudrait 400 000 euros au bas mot pour effectuer une campagne de fouilles totale et exhaustive permettant de connaître les diverses strates et origines de cette église du XIIème siècle ... 400 000 euros financés par l'état régalien mais :
- c'est la crise ...
- les caisses sont vides ...
- ce n'est pas une priorité régionale ...
alors donc on imagine un aménagement intérieur respectueux du temps et des couches archéologiques préservées et si un jour ( que l'on espère ...) la mâne viendra ... eh bien on réouvrira sans difficultés et l'on permettra l'accès à la connaissance de notre passé le plus reculé et nous le souhaitons le plus riche à l'histoire d'une des plus anciennes paroisses de France !
La foi soulève des montagnes, prions que la raison l'emporte et que "polémikus" en mauvais génie de l'action publique disparaisse au plus vite de ce lieu dont chacun salue la grandeur épurée.